Jeux de mots ??

Ce soir alors que les douze coups de minuits résonneront dans la bande de Gaza prendra fin officiellement un état de "cessez le feu" accepté depuis le 19 juin 2008 . J'écris bien: "accepté" et non pas "concrétisé" car en tant qu'israélien touché comme tant d'autres par le journalier du sud-ouest , des villes et villages proches de la bande de Gaza, je n'ai malheureusement pas une sensation réelle d'avoir vu se profiler un quelconque cessez le feu à l'horizon de cette région.

Le cessez le feu se veut une "cessation des hostilités dans un conflit armé", et j'aurais aimé ne pas savoir que durant ces six derniers mois pas moins de 200 Kassam, de 7 missiles Grad, de 175 mortiers...se sont abattus sur la région d'Ashkelon, de Sderot, des villes et villages du Sud.

Cessez le feu disiez-vous ?

Peut-être n'aurions-nous dû ne parler que de trêve où la définition diffère d'un seul petit rajout quant au cessez le feu : le mot "temporaire" ? Mais avons-nous eu droit à cet arrêt ? Ces six derniers mois peuvent-ils s'agrémenter du qualificatif d'exceptionnels dans les problématiques de la bande de Gaza ?

Ce soir à minuit la donne va changer et, et quoi ?? Quelle différence tangible allons-nous ressentir alors qu'en journée d'hier pas moins de 24 kassam ont été tirés sur Israël occasionnant non seulement des dégâts matériels mais également blessant des passants ?

Oui, durant ces six derniers mois Tsahal a interrompu ses opérations aériennes contre des cibles de la bande de Gaza et, la trêve, le cessez le feu, l'accalmie temporaire ne nous ont apporté aucune solution à long terme.

Doit-on à nouveau reprendre le cours de " l'avant trêve" avec un surplus d'attaques des brigades El Aqsa, de nouvelles tentatives terroristes d'un groupuscule ou d'un autre...Doit-on à nouveau nous mettre à riposter, à ouvrir puis fermer les passages, à laisser ou pas pénétrer les matières premières, à...?

Certes je ne suis pas un stratège au service de Tsahal pas plus qu'un conseiller auprès des organisations palestiniennes, mais ne serait-il pas enfin temps de permettre aux populations voisines de part et d'autre de la bande du Sud de pouvoir vaquer librement à leur journalier sans crainte, sans sirènes, sans cris ni pleurs, sans victimes, peurs et traumatismes ?

La période de la trève devrait certes cesser mais pour faire place à un cessez le feu réel, concret et définitif pour que demain nos enfants puissent noter la date du ........... sur leur agenda : date du soupir de délectation d'un jour nouveau empli par les chants des oiseaux, les vagues de la mer, le bruissement du vent...oubliées les sirènes !