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Marc Lev : le blog
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7 janvier 2010

Le "sportlitique", ou comment bien faire l'amalgame entre sportifs de haut niveau et politique...

L'international nous a déjà plus d'une fois ( et ce bien malheureusement) habitué à des manifestations racistes et anti-israéliennes greffées sur le dos des sportifs de haut-niveau. Ainsi il s'avère que la ville de Auckland et son tournoi de tennis international se distingue elle aussi alors que Shahar Peer ( numéro 30 mondial) va dorénavant avoir droit à une garde rapprochée ( demande de la Ministre israélienne des Sports et de la Culture) pour cause de manifestations anti-israéliennes, anti Shahar Peer...avec entre autre des cris appelant Shahar à repartir chez elle... Shahar est malgré tout parvenue à faire le black-out sur les pancartes, les cris, les bruits volontaires afin de la destabiliser dans son dernier match et a ainsi prouvé qu'elle était avant tout une excellente joueuse en se qualifiant pour les quarts de finale. Mais cet exemple n'est pas le seul en date et ainsi en 2009 Shahar a était interdite de tournoi à Dubaï ( un des plus prestigieux tournoi international ) pour cause de "nationalité israélienne" et quoique classée à l'époque 48e mondiale...

J'en conviens; ça n'est certes pas la première fois que la politique a ses entrées bien ouvertes sur les courts, dans les stades et même dans les rues mais la question qui se pose à mes yeux est de savoir s'il y a une limite à la chose ?

Nous pouvons aisément nous reférer aux derniers jeux olympiques avec leurs manifestations anti-chinoises de par le globe. Nous avons tous en mémoire à ces mêmes jeux les athlètes iraniens décidant de jeter l'éponge plutôt que de participer à une rencontre avec l'équipe israélienne. Mais les exemples ne manquent malheureusement pas dans l'histoire du sport avec l'attentat d'Atlanta en 1996, avec celui de Munich de 1972, avec les jeux d'été de Mexico en 1968 où les athlètes noirs manifestaient à leur façon contre la ségrégation raciale.

Nous pouvons également faire un tour du côté des terrains de football où il n'y a pas si longtemps ( 2009)  le défenseur ghanéen de Lyon, John Mensah, a eu droit à son lot d'insultes racistes de la part de supporters, se retrouvant en cela sur le même banc d'accusé que Ouaddou il y a deux ans, que Kader Keita, que Frédéric Piquionne...

Je salue ici les organisateurs du colloque ( du 9 février 2009 à l'Assemblée Nationale) :" football professionnel, racisme et engagement citoyen" ainsi que la décision prise alors en haut lieu de ne pas rester sans réaction, d'où: ces actes racistes suivis d'interpellations et de condamnations.

Si l'on en revient à Shahar Peer et à l'historique des manifestations anti-israéliennes autour de sa notoriété, nous avons pu suivre à l'époque les déclarations de Larry Scott ( président du circuit féminin) déclarant:  " nous sommes très déçus de la décision des Emirats Arabes Unis de refuser à Shahar Peer le visa qui lui aurait permis de disputer le tournoi". Ne serait-il pas temps d'utiliser le "sporlitique" en demandant à l'Association Internationale de Tennis de mettre hors circuit tout tournoi mêlant sport et politique  ?

D'ailleurs après des sanctions imposées aux organisateurs du tournoi de Dubaï ( 300 000 $ d'amende), Shaar Peer va effectivement obtenir cette année son visa afin de pouvoir y participer ( en février 2010).  La réaction de la police locale new-zélandaise me semble des plus laxistes alors qu'au final un seul manifestant a été arrêté parmi le groupe de pro-palestiniens...  Est-ce la venue d'une nouvelle mode d'un appartheid du sport par lequel le déroulement du dernier match de Shahar a failli se retrouver sous la bannière décisionnaire de la police d'un arrêt de celui-ci ?

Ne serait-il pas temps pour les divers organismes sportifs internationaux, pour les organisateurs de tournois de haut niveau de prendre des décisions radicales contre toute forme de racisme, d'antisémitisme, de différenciation de quelque athlète qu'il soit afin de non seulement protéger ceux-là mais de leur donner tous les moyens de s'exprimer le plus librement possible à travers leurs disciplines ?

Et le mot de la fin sera laissé à Shahar Peer : " Moi aussi je désire la paix dans le monde mais  un tournoi comme celui-ci n'est pas le lieu pour manifester et s'opposer à des politiques". Sera-t-elle entendue ??

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