Des Imams Abdul Hadi Palazzi, Hassen Chalghouni au Cheikh Muhammad Hussein Yaqb ou: extrémismes et commémorations à Auschwitz...
Alors que des décisions semblent vouloir être prises quant à la légalité ou pas du port de la burqa, que celles-ci ne parviennent nullement à faire l'unanimité auprès des parlementaires, que je présume qu'il doit en être de-même au sein de la population française, il serait peut-être intéressant de voir les déclarations de divers Imams et cheiks sur la question.
Ainsi, doit-on penser du bien de l'Imam Hassen Chalghouni de Drancy qui s'oppose sans aucune discussion au port de la burqa ? Que dire de ses recherches de dialogue interreligieux avec entre autre les juifs, que conclure d'une direction plutôt moderne, ouverte, en quête d'acceptation des différences, des autres ? Comment et où ranger des accusations qui semblent effectivement avoir été proférées à son égard le traitant de "mécréant, d'apostat et d'Imam des juifs" ?
Comment réagir devant les allégations pro-israéliennes, devant sa reconnaissance de la légitimité de la terre d'Israël... de l'Imam de Rome Abdul Hadi Palazzi qui ne se veut pas moins progressiste et ouvert que son homologue de Drancy ?
Tout à l'opposé, doit-on accepter l'intégrisme télévisé ( sermons sur la chaîne égyptienne Al-Rahma) du cheikh Muhammad Hussein Yaqb qui, lui, ne fait pas dans la légèreté et va jusqu'à déclarer: " si nous pouvions étrangler ces criminels de juifs, si seulement nous pouvions étrangler les juifs de nos mains et arracher leurs têtes avec nos dents ! Pas avec des armes ."
A l'heure des discussions françaises sur les incidences sociales entre vestimentaire et obédience religieuse est-il logiquement possible d'acquiescer envers des paroles prononcées par ce même cheikh telles que : "les juifs disent que Uzair est le fils d'Allah et les chrétiens disent que le Christ est fils d'Allah, ce sont leurs propres mots. Ils imitent les paroles des mécréants d'avant. Qu'Allah les combatte..."
Alors qu'en ce jour symbolique du souvenir le cimetière juif de Strasbourg ( quartier de Cronenbourg) s'est avéré comme ayant été profané avec des croix gammées, des écrits de "juden raus" ( juifs dehors), des dizaines de stèles renversées et cassées...
Alors qu'en cette période la Shoah est mise plus d'une fois à mal accusant les juifs de faire usage de cette mémoire afin de récupérer des avantages nationaux et\ou internationaux, mais d'autres parts est récupérée afin de créer des similitudes entre les agissements des s.s allemands et ceux de l'armée israélienne...
Alors que les termes de "massacre d'un peuple", de "purification ethnique", de "crimes graves de la pire espèce" se retrouvent dans les accusations portées contre Israël par des Etats arabes faisant tout pour condamner l'état d'Israël, il s'avère que l'histoire des droits de l'Homme semble avoir quelque peu été oubliée...
En effet, qui sait encore aujourd'hui que le terme de "génocide" a été adopté en 1948 dans la Convention pour la prévention du génocide par le fait de Raphaël Lemkine, un juif d'origine polonaise ?
Qui se souvient que la fameuse Déclaration universelle des droits de l'homme a été rédigée principalement par René Cassin, juif français et de surcroit, prix Nobel de la paix ?
Même la Cour pénale internationale a eu ses premières bases posées par le fait de Shavtai Rosenne, un juriste juif !
Alors et à l'heure des discussions sur l'extrémisme islamique par burqa interposée, alors que des courants totalement et diamétralement opposés se voulant d'une même religion s'expriment ici ou ailleurs, alors que les violations des droits de l'homme au Darfour, en Iran, en Chine... auraient depuis longtemps du faire la une des journaux, il serait peut-être censé de revoir les bases d'une société internationale saine; si ce n'est pour nous, au moins pour nos enfants..!