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Marc Lev : le blog
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12 août 2010

J'espère que vous lirez cette lettre...

La dernière lettre publiée et écrite depuis un trou on ne sait où provenant de Guilad Shalit en juin 2008 ( oui, il y a plus de deux années !) et que les extrémistes Hamasniques avaient accepté de transmettre...s'adressait tout d'abord à sa famille, à ses proches et débutait par ces mots : "Chère Maman, cher Papa et ma chère famille".

Puis Guilad exprimait à quel point sa famille lui manquait et sa difficulté de devenir d'otage :

" Deux longues et dures années ont passé depuis que je vous ai quittés et que j'ai été forcé de commencer à vivre en captivité ". Il exprimait ses problèmes de santé, ses difficultés psychologiques, sa déprime : " je suis très déprimé" tout en considérant avec une lucidité extrême que cet état est "caractéristique de ce type de vie".

Par ailleurs il s'inquiétait de la santé de ses parents et espérait que leur "santé et leur état mental ne s'étaient pas détériorés depuis qu'ils avaient commencé à vivre sans lui".

Puis il exprimait son rêve d'être libéré prochainement " je continue à penser et à rêver au jour où je serai libéré et où je pourrai vous revoir, mais je sais que cela ne dépend ni de moi, ni de vous".

Et enfin il lançait un appel vers le gouvernement israélien tout en n'omettant nullement ses camarades détenus,eux, au Liban par d'autres terroristes : "j'en appelle au gouvernement ( israélien) pour qu'il ne néglige pas les négociations pour ma libération en concentrant tous ses efforts pour la libération des soldats détenus au Liban" et signait :

Vous me manquez . Guilad.

Salah Hamouri écrivait une lettre le 14 juillet 2010 de la prison israélienne de Guilboa Section 4 :

Celle-ci ne s'adressait pas à sa famille avec laquelle il est en contact constant ne serait-ce que par ces fameuses lettres tamponnées, postées et transmises (il en est bien évidemment de-même quant aux lettres lui parvenant...) "par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international."( S. Hamouri)...

Au pays de la révolution française qui a mis fin au féodalisme et à la servitude en propageant à travers le monde les mots de « Liberté – Egalité – Fraternité » ; à Paris, capitale d’un pays qui a résisté hautement pour se libérer de la barbarie d’une armée occupante féroce et brutale (Là m'est avis qu'il a certainement désiré parler de ses frères terroristes palestiniens); depuis vos bureaux à l’Elysée ou ceux du Quai d’Orsay – j’espère que vous lirez ma lettre.

Par la suite Hamouri sait faire comprendre aux instances françaises qu'il en a fallu du temps jusqu'à ce que "finalement" sa mère fut reçue à l'Elysée...

Dans l’un de ces bureaux, ma mère a été finalement reçue afin de discuter des moyens pour obtenir ma libération.


Nous savons tous que la démocratie fonde le respect de la diversité des êtres humains. Elle définit les bases légales qui accordent à chacun des droits et des devoirs. Elle prône l’égalité des droits humains et refuse absolument d’établir des différences négatives et ségrégatives selon la couleur de la peau, l’origine, la religion, etc.( excellent rappel de la non-situation à Gaza quant aux populations chrétiennes, juives, différentes, et ce jusqu'aux guerres fratricides entre OLP et Hamas).


Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) - Non, n'attendez pas ici que son discours ait un quelconque lien avec le devenir de Guilad... alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.


Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation. Effectivement, si pour sa libération il lui faudrait s'excuser devant un tribunal militaire, on peut aisément comprendre son refus de la chose, n'est-ce pas ?.. Demandons au Hamas s'il serait prêt à délivrer Guilad Shalit en échange d'excuses...

Je voudrais vous poser une seule question : aurait-il été acceptable pour vous que les résistants français, pendant la seconde guerre mondiale, « regrettent » leurs actes devant des tribunaux d’occupation ou de collaboration ? Les résistants français ne se battaient-ils pas contre la barbarie, la férocité, l'inhumain des SS et autres wermacht n'ayant qu'un but avoué en tête : éliminer les juifs de la surface de la terre..? Ne serait-ce pas la charte du Hamas qui aurait des plus qu'airs de similitude de ce même désir ?


Si on ne peut comparer terme à terme les deux situations, il n’en reste pas moins que la Palestine vit aussi sous occupation étrangère depuis maintenant 62 ans. Il serait bon pour ce "cher" Salah de profiter de ses moments où personne ne lui demande rien, où il n'y a ni privations, ni tortures, ni isolement...pour revoir l'histoire de la création de la Palestine et les réactions conjuguées arabes suite à celle-ci... Une occupation brutale qui multiplie les meurtres, qui construit des murs, qui assiège et colonise, qui expulse le plus possible de Palestiniens de leur terre ou de leurs maisons, surtout à Jérusalem-Est où je vis avec ma famille. Il a certainement oublié : une population qui non seulement tue de l'arabe mais boit son sang et le mélange au pain azyme de la Pâques juive...


Devant cette occupation que vit mon peuple, je ne peux rester ni indifférent ni me taire. Je suis né et j’ai grandi dans un pays occupé et, parce que je ne peux pas me taire, je suis depuis plus de cinq ans en prison. Comment pourrais-je accepter cette occupation que vous-même avez condamnée ? C’est mon droit que de la refuser.Il semblerait que Salah ne soit définitivement aucunement au fait de l'histoire moderne régionale, des maintes propositions de donner ( oui, je dis bien "donner" et non pas rendre...) des territoires afin d'y créer un état palestinien et qui furent toutes refuser par les dirigeants avec lesquels il s'identifie...


Dans ces conditions il n’est pas pensable une seule minute, qu’en plus de tout cela que je subis, j’en vienne à « regretter » ou à « m’excuser » de quoi que ce soit devant un tribunal militaire d’occupation. Certes sa situation est des plus terribles : télévision, radio, livres, journaux,nourriture variée, jeux de ping-pong, de ballon, possibilité de suivre des études...


Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde.


Bien à vous,

Certes pas un mot vers ses parents, sa famille, ses amis...Pas le moindre mot d'inquiétude envers eux...Pas une ligne vers ses camarades détenus ailleurs...mais des mots pour condamner, pour se plaindre, pour chercher à démontrer la justesse de sa démarche de base et pour laquelle il est détenu.

Voilà deux exemples concrets, connus, réels pour mieux démontrer ici ce que sont les vraies différences des valeurs humaines dans cette région d'Israël qui aurait pu embaumer l'odeur de la paix jusqu'à s'en enivrer...


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Commentaires
J
Je lis souvent ton blog, on de connait par Facebook<br /> Et je suis en vacances en Israel a tel aviv<br /> Si tu as beaucoup de relations sur fb ou ailleurs<br /> Essaye de faire passer l idée d' organiser tous les vendredi<br /> Devant les Red Cross des grandes capitales européennes <br /> Ou il y a des juifs des manifs de 15 a 20 personnes pas plus <br /> Mais tous les vendredi jusqu a qu ils aient accès a G Shalit<br /> Aussi que dans toutes les communautés organisées de france pendant la visite des maires ou députes a Kippour nos dirigeants demandes que le portrait de G Shalit soit afficher<br /> Tu peux me contacter par mail et merci de faire passer ce message<br /> Shabbat Shalom
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