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Marc Lev : le blog
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3 octobre 2010

Et si la meilleure façon palestinienne de parler de paix serait de tourner le dos à l'autre..?

Loin de moi l'idée de jeter de l'huile sur le feu mais j'aimerais ici rappeler les paroles de Abou Mazen qui s'était exprimé sur les pages du journal israélien Maariv ( Amit Cohen) par ces mots : " je n'abandonnerai pas les pourparlers, même si la construction reprend"...

Je ne désirerais pas citer dans ces lignes ces paroles prononcées ce samedi par Mohammed Dahlan ( un des responsables du Fatah) : " la direction palestinienne a décidé qu'il n'y aurait pas de négociations, à moins d'un gel des colonies"...

Je ne voudrais pas me permettre de rappeler aux dirigeants palestiniens que durant une période d'une dizaine de mois il n'y a plus eu de constructions dans ces dits "territoires",  et que pourtant les négociations avec Israël n'ont eu de cesse d'être repoussées par les palestiniens durant un laps de temps qui remonte jusqu'à 18 mois...

Je n'aimerais pas avoir l'impression de penser qu'à peine les premières rencontres ébauchées et déjà le "partenaire" ( mais y en a-t-il un ?) vers la soi-disant volonté de paix tourne le dos, boude, fait la tête, alors qu'il avait 10 bons mois pour venir, s'entretenir, s'approcher, définir et signer des accords intéressés...

Je n'aspirerais nullement à remettre ici en nos mémoires le refus palestinien d'accepter (il y a justement 10 mois de cela) la décision du gouvernement Netanyahou de faire cesser toute construction dans les territoires pour une période définie; considérant cette décision israélienne comme "inacceptable"... alors qu'aujourd'hui sa non-continuation est la condition obligatoire pour, au minimum, s'asseoir ensemble et ne pas tourner le dos aux prémices d'un état de paix...

Je ne chercherais nullement à remémorer dans ces phrases que durant ces dernières 17 années de négociations israélo-palestiniennes il n'a jamais été question du gel des constructions...Que même lors des discussions avancées de l'époque Olmert/Abbas ( ayant duré plus d'une année), les constructions continuaient dans les territoires...

Alors, certes, et comme je l'ai déjà écrit, comme beaucoup l'ont compris depuis quelques temps, Mahmoud Abbas est-il un tant soit peu intéressé par la paix ? Ses rencontres avec Netanyahou n'ont-elles qu'un unique but : récupérer et ne rien donner en échange ? Est-ce là l'essence de discussions de paix  vue à travers une interprétation des dirigeants palestiniens?

L'Autorité Palestinienne a déclaré que "la reprise des négociations requiert des mesures tangibles..." mais l'état d'Israël en lieu d'actes de bouderie, de jeux du "je m'en vais, non je reste..."n'aurait-il pas droit lui aussi à des mesures tangibles ? Serait-ce si difficile pour un partenaire soi-disant en recherche de paix d'annoncer officiellement sa reconnaissance de l'état d'Israël comme celui des juifs avec ses propres frontières sécurisées ? La libération de Guilad Shalit qui serait un geste de désir de non seulement demander mais également de donner serait-elle à ce point douloureuse pour ce partenaire soi-disant en désir de paix ?

Et puis, au final, peut-être que c'est un signe d'un ailleurs et que nous ne devons, pouvons pas avancer vers la paix avec l'interlocuteur nommé Mahmoud Abbas car si l'on exhume les souvenirs d'une certaine année 1993, d'un après accords d'Oslo, qu'y avions-nous gagné ?

47 israéliens poignardés durant cette année 1993, des milliers de blessés dans des attentats, des centaines de victimes de ces mêmes attentats durant les années s'écoulant de 1993 jusqu'à l'an 2000...Oui, l'après Oslo !!

Des négociations de paix, il me semble, sont basées sur l'opportunité de résoudre des différences, des approches, des appréciations... et ce qui parait à nos yeux avec Mahmoud Abbas, et ce, depuis la reprise, c'est la recherche de créer un maximum d'obstacles comme un désir de non obtention de cette paix.

Et comme nous le savons tous: pour faire la paix il faut être au moins deux. Serait-ce le cas actuellement ??

Marc Lev - auteur de "Après-demain ?"

http://www.edilivres.com/doc/20357/Apres-demain/Marc-Lev

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