"Ne laissons pas l'indifférence le tuer"...

Ce titre repris du slogan du groupe "habanim.org" oeuvrant pour le retour de nos jeunes encore à ce jour emprisonnés à Gaza, Beirout, Téhéran ou ailleurs me ramène sans cesse à cet imaginaire quant au devenir de Gilad Shalit.

Il n'est de semaines sans qu'ici en Israël des actions ne se concrétisent afin de non plus éveiller l'opinion publique locale mais bien d'agir, pour ne serait-ce qu'une nano-preuve du devenir actuel de Gilad.

Certains en appellent aux armes, à la force à tous prix. D'autres à la diplomatie, aux libérations de centaines de prisonniers palestiniens comme signe de bonne volonté. D'autres encore trop étrangers peut-être pour comprendre le prix d'une vie pour l'état d'Israël ( la CEE, l'ONU...) se placent dans une dynamique où Israël doit cesser tout blocus, toutes constructions sur des territoires encore remis en question, laisser la population palestinienne respirer et reprendre un journalier empreint de normalité.

Mais...

Qu'en est-il de l'indifférence qui tue ?? Les institutions européennes comme internationales considèrent-elles la vie d'un jeune otage double national franco-israélien comme un "épisode voué à l'oubli", sans importance... et d'ailleurs ne demandent-elles pas sans cesse à Israël de faire preuve de bonne volonté ( une fois n'est pas coutume) ? Et d'ailleurs il paraitrait qu'aucun organisme ou gouvernement international n'aurait les moyens de faire pression sur le Hamas, sur le Fatah, sur la Croix Rouge Internationale afin d'au moins pouvoir visiter Guilad dans son trou à rats...

Indifférence quant tu tues...

Ne serait-il pas temps pour des organismes nationaux, internationaux, ONG comme associations diverses... disséminées de par les quatre coins du globe de lancer l'action : "Gilad Shalit d'abord !" ? Des politiciens, sénateurs, ministres, élus ne pourraient-ils point allumer le flambeau pour la libération de Gilad alors qu'il n'y a de jour sans le rappel du sort pas moins enviable d'autres otages français par les médias français ? L'humanisme aurait-il dorénavant si peu d'intérêt dans nos sociétés pour que le sort d'un jeune dont personne ne connait les conditions de vie d'otage aux mains de terroristes, ne sait même s'il est encore en vie, soit passé aux toutes dernières places des centres d'intérêts ?

Serait-ce le fils, le cousin, le frère de, le proche d'un sénateur, d'un représentant sur la scène nationale ou internationale... alors les "conseils" de règlement du conflit israélo-palestinien passeraient-ils avant ou après le devenir de ce jeune qui devrait à ce jour poursuivre des études universitaires...librement ??

Gilad, je ne t'oublie pas ! Nous ne t'effaçons nullement de notre journalier ! Nous ne t'avons pas relégué au fin fond de nos mémoires...

L'indifférence ne fait aucunement partie de notre vocabulaire...malheureusement il nous reste encore à définir ce simple vocable paraissant tout à coup pourtant si compliqué de : "NOUS"...