Et si un nouveau mur allait être érigé en mars 2011...
Et voilà, la pierre est jetée dans la mare ! Un mur de 12,5 kms de long est en prévision et devrait être bouclé en mars 2011 !
Un nouveau "mur de la honte" empêcheur de pénétrer à loisir, de circuler d'un pays à l'autre, de s'installer comme illégaux...Un "mur de l'humiliation" qui passe inaperçu, dont on ne discute pas du bien-fondé, en catimini...
Certes nous ne parlons aucunement ici de l'état d'Israël: seul état au monde ( n'est-ce pas..?) ayant su braver toute logique humanitaire internationale...afin de ne surtout pas laisser pénétrer sur son territoire entre autres des mains assassines.
Pas plus que de blocus sur une cité entière vouée à la pauvreté à outrance, à l'obligation de s'approvisionner à l'aide de tunnels souterrains...obligée de cacher à l'International ses développements: centres commerciaux, avenues, bâtiments modernes, restaurants de luxe, hôtels...
Serait-il possible, acceptable, logique, que la Grèce, ce pays faisant partie de l'Union Européenne...serait cet état voyou, gêneur de circulation libre-pénétration sur son territoire qui prévoirait d'ériger ce mur de barbelés avec caméras thermiques, surveillance 24 heures sur 24..?
Serait-il admissible qu'un état moderne, européen... n'acceptât pas l'entrée sur son territoire de "quelques" 126.145 personnes illégales et entrées clandestinement en 2009, et ce jusqu'à construire un mur-frontière :" restez de l'autre côté, dorénavant votre sort ne nous intéresse pas, plus "..?
Eh quoi, où se trouve les ONG humanitaires ? Qu'en est-il de l'entraide internationale ? Peut-on humainement parlant en l'année 2011 accepter ne serait-ce que l'idée d'une séparation physique - arrêteuse de circulation de populations ?
Certes ce serait un mur qui séparerait la frontière turque de celle de la Grèce ( entre les villes d'Orestiasa et de Vissa) ! Certes un traité a été signé en 2002 avec la Turquie qui était par celui-ci censée "reprendre les immigrés venant de son sol et arrêtés en Grèce" mais ne s'y tient aucunement ! Certes depuis la fermeture des frontières espagnoles et italiennes 90% de l'immigration clandestine européenne atterrit directement vers la Grèce ! Certes la Commission européenne voit d'un oeil sceptique l'efficacité de ce mur qui " ne permet pas de s'attaquer de manière structurelle à la question de l'immigration clandestine" ..!
Le ministre grec de la Protection civile, Chritsos Papoutsis, dénonce pour sa part : " l'hypocrisie de ceux qui reprochent à la Grèce de ne pas surveiller ses frontières et qui la jugent alors qu'elle veut logiquement les protéger"...
N'y aurait-il pas ici certaines similitudes dans la réflexion avec d'autres murs de "l'abjection, de l'abomination, du déshonneur, de l'humiliation"..?
Le monde va-t-il se lever comme un seul homme ? Les condamnations humanitaires de tous bords vont-elles pleuvoir sur cette frontière ? Va-t-on être témoins d'un tollé sans précédent dans l'histoire de la Grèce ?
Je ne cherche bien évidemment ici aucunement à créer des polémiques, à noircir un état par trop en situation de similitude avec Israël mais remarque qu'immanquablement et une fois de plus la balance internationale des deux poids, deux mesures a su se mettre en branle.
Mais pourquoi désirerais-je trouver une quelconque analogie avec Israël alors qu'il ne peut y en avoir, n'est-ce pas...?
Marc Lev est l'auteur du nouveau: "Après-demain ?" (Edilivre) - ce thriller qui vous fait pénétrer dans les bas fonds du terrorisme sur le sol français...