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Marc Lev : le blog
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10 janvier 2011

Tunisie, Algérie, Israël, et si pour l'U.E, la France...les vieilles pierres avaient plus d'importance que des vies humaines ..?

Alors qu'entre l'Algérie et la Tunisie on déplore ces derniers jours des dizaines de morts, des centaines de blessés et d'interpellations, des tirs à balles réelles, des "arrestations musclées" de lycéens...l'international se retient (ô combien !) de faire sujet d'ingérence, de juger ou mieux: de condamner...

D'ailleurs, en quoi l'Union Européenne, le gouvernement français, l'international devraient-ils se lever bouclier en avant contre ces actions étatiques contre leurs peuples ? En quoi le discours de ce jour de Ben Ali quant à "des actes terroristes impardonnables perpétrés par des voyous cagoulés" devrait-il être sujet international à tout au moins point d'interrogation ?

Les émeutes populaires contre la vie chère, contre le chômage, contre les augmentations abusives de denrées, de matières premières, contre les magouilles, contre un régime corrompu...et muselées dans le sang et la violence auraient-elles du entrainer des accusations internationales claires, nettes et précises contre le régime de Ben Ali et contre son interprétation du devenir de son peuple ?

J'attendais de la logique humaine (politique ou pas) de réagir certes très différemment que par ces quelques simagrés : "l'Union européenne --après les Etats-Unis-- a haussé le ton lundi à l'égard de Tunis, conditionnant les négociations sur des relations renforcées avec ce pays à un meilleur respect des droits de l'Homme"...

J'attendais de l'U.E, de la France autre chose que : "la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a appelé à la "libération immédiate" des manifestants emprisonnés, alors que la France qui soutient "sans condition" l'octroi d'un "statut avancé" à la Tunisie, a déploré les violences, sans répondre à une question sur ce statut avec l'UE"...aucun cris, nulle condamnation, pas d'appel officiel à ce que cesse la violence et les tirs sur la population !..

Mais entre nous, y a-t-il en Tunisie problème, problématique, matière à non seulement fustiger un gouvernement mais à l'accuser bien proprement alors qu'en d'autres lieux des actes absolument innommables sont concrétisés au nez et à la barbe de tous ?..

Je parle bien évidemment ici de la destruction de l'ancien hôtel Shepherd situé à Jérusalem Est et dont le terrain a été acheté par un milliardaire américain afin d'y construire des logements...

Quel acte de barbarisme ! Quelle violence ! Quel camouflet lancé contre l'International ! Imaginez la destruction légale d'un vieux bâtiment en pleine ville de Jérusalem ! Il aurait pu y avoir des blessés ! Peut-être même des morts !

D'ailleurs du Fatah jusqu'à l'International personne ne s'est laissé duper : Mahmoud Abbas : " condamne ce défi à la communauté internationale"!.. Catherine Ashton (chef de la diplomatie européenne) a condamné cette destruction, réafirmant de-même que "toutes les colonies étaient illégales aux yeux de l'Union Européenne et du droit international"...et ce jusqu'à Hillary Clinton qui a considéré que "ce fait nouveau entrave les efforts de paix pour parvenir à une solution à deux états"...

Y a-t-il même matière à commenter ces diverses réactions ? Le prix du sol a-t-il plus d'importance que les vies humaines dans la diplomatie internationale ?

Et puis, au moins à Jérusalem il n'y a pas eu mort d'homme alors qu'ailleurs...

Marc Lev - auteur du nouveau thriller d'actualité (à lire absolument !..): "Après-demain ?" (Edilivre).

Sources: www.israel-infos , news.fr.msn.

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