Des sanctions internationales, européennes contre la Syrie de Assad ? Mais de qui se moque-t-on ?

Les chiffres officieux parlent d'au moins 4000 morts parmi les civils manifestants syriens...

Le monde, lui, discute, voit, constate, condamne,décide de renvoyer des ambassadeurs syriens dans leur pays, de geler quelques relations financières, quelques contrats en cours...

Ainsi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU devrait se prononcer au cours d'une session extraordinaire ce vendredi 2 décembre sur un projet de résolution présenté par l'Union européenne prévoyant de condamner "les graves violations systématiques des droits de l'homme" commises par les autorités syriennes. Voilà qui doit véritablement faire trembler de peur le régime d'Assad...

Ainsi ce projet de résolution  demande que le rapport de la commission d'enquête soit soumis à l'Assemblée générale de l'ONU et au Conseil de sécurité de l'ONU. Voilà qui va d'autant plus augmenter la pression sur Assad, surtout après les applaudissements recueillis par Abou Mazen dans cette même ONU...

Mais là ne s'arrête pas le désir onusien d'en savoir plus, car ce même Conseil des droits de l'homme de l'ONU demande que soit également établi un mandat de Rapporteur spécial sur les droits de l'Homme en Syrie.

Pour rappel, des états comme l"Angola, la Chine, la Russie...font partie de ce même Conseil des droits de l'Homme...

Mais l'U.E qui ne pouvait décidemment pas rester à la traine y va également de ses mots qui doivent faire frémir de peur Assad et son régime tyrannique...: "La situation des droits de l'homme en Syrie est grave et demande une réponse urgente", a dit mercredi un porte-parole de la délégation de l'UE à Genève, après que le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, avait lancé dès lundi soir un appel à une réunion spéciale du Conseil .

La France pour sa part salue les nouvelles sanctions annoncées le 30 novembre par la Turquie, pour répondre aux violations des droits de l’Homme perpétrées par le régime syrien. "Nous saluons la détermination des autorités turques"...

Certes, s'il est un état qui s'est mis à jouer à fond la gamme de l'ami devenu ennemi, c'est bien la Turquie qui vient d'annoncer qu'elle cessait toute coopération économique et stratégique avec le régime syrien, puis quelques petites phrases qui ne semble avoir aucune importance aux yeux de l'U.E, de l'International comme du gouvernement français ont suivi: " ces coopérations cessent jusqu'à ce que le régime syrien ne soit remplacé", "chaque balle tirée,chaque mosquée qui a explosé ont détruit la légitimité du gouvernement syrien et ont élargi les différences entre nous"...Doit-on comprendre ici qu'un désir d'un régime islamiste "modéré" implanté en place du régime actuel syrien ne serait pas pour déplaire au gouvernement turc ?..

Devrait-on voir ici un même processus de pensées, d'extrapolation future proche que celui provenant de la Ligue arabe qui a confirmé le 27 novembre la mise en place de sanctions contre le régime de Bashar el-Assad ?

Il paraitrait même que ces mesures confirmeraient l’isolement croissant du régime syrien et le consensus au sein de la communauté internationale pour que cesse la répression en Syrie... De-même que la France travaillerait de concert avec tous ses partenaires en vue du renforcement de l’efficacité des sanctions imposées à l’encontre du régime syrien.(Ministère français des Affaires Etrangères)...

Et puis, l'ONU, l'U.E, l'International ne sembleraient pas avoir eu vent des  opérations juteuses russes quant à cette situation syrienne et qu'en réalité tout ces beaux états travailleraient ensemble afin de parvenir à...à quoi d'ailleurs ??

Et voilà ce qui est paru dans le RIA Novosti (Moscou) de ce 1er décembre :

"La Russie fera ce qui n'est interdit par aucunes normes, règles et conventions", a déclaré M.Ivanov.

A  la question de savoir si Moscou fournirait des armes à Damas sur fond  de sanctions européennes, le vice-premier ministre a répondu par une  autre question: "Est-ce interdit?"...

Mais n'oublions pas que ce jour du 1er décembre se sont réunis à Bruxelles les  chefs de diplomatie des Vingt-sept entendant élargir les sanctions  contre la Syrie en proie depuis déjà huit mois à des accrochages  entre les opposants au régime du président Bachar el-Assad et les forces  de l'ordre...

N'oublions pas non plus que cela est la neuvième fois que des sanctions européennes sont décidées contre le régime syrien actuel...

Ne cherchez pas ici d'appels au boycott des produits et productions syriennes. Ne recherchez aucune manifestation de milliers de sympathisants humanitaires vers le peuple syrien, aucune flottille internationale afin d'éveiller les opinions quant au sort d'une population assassinée...

Finalement les peuples sont comme leurs gouvernances: observant,discutant, voyant, constatant, condamnant...Il est vrai que 4000 civils syriens tués ça n'a rien à voir avec une bande de terroristes du Hamas, du djihad, du...prêts à tuer du civil israélien et qui sont eux-mêmes tués par les forces de défense d'Israël...

Marc Lev (auteur de "Après-demain ?" et de "Et si..?" (eds Edilivre) des romans en pleine actualité...)

Où se les procurer: dans les librairies, chez l'éditeur, sur le site Jss News, en ligne:

  http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/lev-marc/apres-demain,35198571.aspx

  http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/marc-lev/et-si-occident-la-menace-iranienne,42297469.aspx

Marc Lev - peintre : http://www.facebook.com/profile.php?id=100001433417785#!/pages/Marc-Lev/255949111122842

Sources: RIA Novosti - nana10.co.il - lefigaro.fr