Une nouvelle critique du jour de "Après-demain ?"
"Après-demain" de Marc Lev
Notes et impressions
Par Myriam Edery
27 Décembre 2011
Un matin de printemps, au fin fond d'Israël, dans le désert de l'Arava, quelque part à 50 km au Nord d'Eilat…
Nous étions loin, très loin de tout tumulte, de tout combat, de toute haine, de toute guerre…
Nous étions loin, très loin du bitume parisien et des banlieues grises de cette grande capitale Européenne.
Sous le soleil de plomb surplombant du haut des falaises rose indien son oasis de paix, à quelques mètres des rangées de palmiers dattiers et de la plantation d'herbes médicinales, à cet endroit précis, à 8h00 du matin, Marc Lev me remit, en mains propres, son "petit livre blanc", dédicacé.
"Après-demain ?" ai-je pu lire, vite fait, sur la couverture, avant de m'engouffrer dans ma voiture et continuer mon Road Movie, en "Terre Trois fois Sainte".
" Je l' lirai ! Promis, Marco et merci pour tout ..!"
Je rentrais à Paris et "le petit livre blanc" trônait sur ma table de chevet, en place de choix, parmi les derniers Paul Auster, Tobbie Nathan, Freud, Steinsaltz, Roth et Foenikinos..
Pas un soir sans que j'attrape "l'objet" et fis défiler les pages, de droite à gauche, d'un œil las et fatigué des longues journées de labeur parisien en m'arrêtant sur un mot, une phrase : "Josiane, Annie, le métro Parisien, Ahmed, le froid, Passy, un café, puis un autre café, la Tour Montparnasse, le Ministère de l'Intérieur, le Journalisme, les agents secrets, l'Islamisme, les menaces, la Politique de destruction, les groupuscules terroristes, Abu Sayyaf, le piège, Cram, Cram Wilde (!), le bon vin, la fatigue, les renseignements, les micros surveillances…"
Un jour, je décidais de me plonger dans "le petit livre blanc" pour en finir avec cette curiosité jamais rassasiée.
Je n'en fis qu'une bouchée.
Le lis d'une traite.
Réajustant coussins, plaid, lunettes, me servant et me resservant café sur café, pour trinquer avec Cram, l'ô combien attachant acteur principal de ce petit thriller littéraire haletant tout en crescendo du début à la fin de l'ouvrage, tant sur le point du contenu, de l'histoire, de la sémantique que de l'intrigue…
Les pages défilaient, au gré des (més)aventures de Cram Wilde parachuté malgré lui au cœur des réseaux terroristes islamiques de la grande Métropole Parisienne, découvrant page après page, que l'on pouvait entrevoir notre petit Monde par cette lorgnette ci, aussi.
Et je pensais alors à Marc, son tain buriné par le soleil et le vent du désert de l'Arava, les cheveux au vent, le "Tee Shirt - Bermuda "de circonstance, droit dans ses sandales Birkenstock .
Cram Wilde avait fait du chemin, me disais-je…
Aurions-nous échappé à une "catastrophe nucléoro-biochimique" de quelque groupuscule Islamo Terroriste Parisien, antenne Française d'Al Quaïda, lorsque Cram (allias Marc L.) serait-il alors hors de toute portée, loin, très loin, à l'abri, dans son petit coin de Paradis au fin fond du désert d'Israël…
Seul, Marc, notre "Oasien" préféré, nous donnera, peut-être un jour la réponse, la vraie.
Si vous tombez sur le "petit livre blanc" de Marc Lev, n'attendez pas si longtemps : plongez-vous dedans à corps perdu et lisez-le derechef, d'un bout à l'autre ..!