Alors qu'une proposition de vote à la Knesset afin de commémorer une journée nationale en la mémoire des victimes de Kfar Kassem ( 49 arabes de tués) en l'année 1956 par une unité de l'armée israélienne d'alors a été rejetée ( par 93 voix contre et 12 pour),
Alors que le Président de l'état d'Israël Haïm Herzog a participé à une cérémonie de commémoration à ce même Kfar Kassem où il s'est publiquement excusé envers les familles des victimes ,invitant à prier en leur mémoire, espérant que ces meutrissures du passé permettront de vivre ensemble un avenir empli d'espoir, désirant que cette tuerie soit enseignée dans toutes les écoles israéliennes,
J'ai quelque part l'impression de ne pas vivre dans un monde similaire... Je m'explique:
En 1956, faisant suite à cette tuerie, les soldats ayant participé à celle-ci furent tous emprisonnés, jugés et condamnés à des peines de prison ferme par la justice israélienne.
En cette même année 1956 le territoire israélien a subi pas moins de dix attaques terroristes palestiniennes avec 27 morts et des dizaines de blessés; et depuis il n'y eu aucune année sans victimes israéliennes ou juives des mains de terroristes palestiniens ( provenant parfois d'organisations diverses), avec même des centaines de victimes comme lors de détournements d'avions dynamités en plein vol...
Serait-il concevable de remettre quelque peu les pendules à l'heure en ne comparant pas des situations, deux mentalités, des buts qui n'ont rien à voir en commun avec l'état d'Israël ?
En tant qu'israélien je n'imagine pas une région entière, une ville israélienne célébrant dans les rues, chantant, dansant, distribuant des friandises suite à des assassinats d'arabes alors que nous savons tous que cela est chose courante (pour ne pas dire d'obligation...) dans les rues arabes à chaque attentat anti-israéliens "réussi"...
Des journées de commémoration ont-elles été proposées au vote de la Knesset par les députés arabes suite au massacre de Maalot en 1974 avec ses 25 morts, à celui de Mars 1975 à l'hôtel Savoy avec ses 18 morts,à celui de 1978 avec 3 attaques contre des bus à Tel Aviv entrainant la mort de 45 personnes et 82 blessés ?...Et la liste est des plus longue depuis la création de l'état d'Israël ( et même avant)...
N'avons-nous jamais entendu d'excuses provenant d'élus arabes pour ses actes terroristes perpétrés sans arrêt, semaines après semaines, années après années contre notre pays ?
N'avons-nous jamais entendu des représentants des populations arabes s'excusant publiquement pour des attaques terroristes perpétrés contre la population israélienne ?
Je ne remets pas ici en cause le caractère répréhensible des actes qui ont eu lieu à Kfar Kassem en 1956, et d'ailleurs ceux-ci ont donné lieu alors à des procès et des accusations; mais de-là à ce que cette histoire spécifique soit enseignée dans les écoles israéliennes alors que pour exemple nous savons tous que certains ouvrages de mathématématique servant à inatruire les écoliers arabes fonctionnent autour du nombre d'israéliens éliminés...
Cet épisode spécifique du caractère de la société israélienne qui se conjugue à mes yeux comme plus qu'humain serait-il effectivement propice à des rapprochements, à des désirs de vie ensemble, en harmonie totale, pour ne pas dire en paix ?
J'avoue être empreint de pessimisme, mais, et si l'avenir me donnait tort ?..
Marc Lev - auteur de "Et si.." et "Aprs-demain..?" , romans à découvrir pour se trouver au coeur du terrorisme palestinien ( eds Edilivre).
Sources: Maariv - The Jerusalem Post - leMonde.fr -