Bande de Gaza:lorsque les actions humanitaires sont d'obligation mais pas pour tous...
En cette période emplie de douleur, d'espoirs, de questionnements et alors que notre
journalier, ici, en Israël ne peut malheureusement pas se dissocier d'images, de videos, de
suivi constant d'informations, le monde pour sa part et en sa grande majorité ne cesse de
nous rappeler de faire preuve d'humanisme quant à la population palestinienne de Gaza…Quant à l'obligation de fournir des aides humanitaires, de laisser pénétrer des ambulances afin d'aider la population locale...
Hormis le fait historiquement indéniable que le vocable: "peuple palestinien" a tout d'une
ineptie historiquement, socialement et économiquement parlant; expression inventée de toutes pièces par
Yasser Arafat, qu'en est-il des frères arabes face à ce fameux "peuple palestinien"? Y a-t-il
actuellement un seul état arabe ayant ouvert ses portes afin de secourir les "pauvres
palestiniens" de Gaza? L'Egypte avec sa frontière commune avec Gaza refuse
catégoriquement d'ouvrir celle-ci afin d'accueillir les frères arabes, la Jordanie de-même…
La reine de Jordanie n'a-t-elle de-même pas fait savoir qu'il n'y avait aucune preuve de
bébés israéliens décapités…Alors de-là à condamner l'état d'Israël…
Et les autres nations arabes du Moyen-Orient? Le Qatar pourvoyeur connu et reconnu du terrorisme
international et hébergeur des têtes pensantes terroristes du Hamas, le Liban, la Syrie?..
Tous ces états n'ont de cesse depuis ce 7 octobre de nier les actes de barbarie imputés au
Hamas; ne prennent aucun repos afin d'en appeler à l'International dans l'intention de condamner fermement l'état
d'Israël qui concrètement ne fait que poursuivre les terroristes dans leurs tannières , ne
visant aucunement les civils, les enfants, les femmes, les bébés…
Mais le propos de cette chronique se voulait plutôt dirigé vers ce fameux "peuple
palestinien" qui parait somme toute si important aux yeux des "frères arabes"...
Ainsi si nous nous penchons sur le Liban: pays ô combien pro-palestiniens, qu'en est-il des
palestiniens sur son sol ? On y dénombre pas moins de seize camps palestiniens avec dans
les 227.000 âmes, et?.. La loi libanaise leur refuse l'implantation sur le sol du pays (loi de
Taëf de 1989), leur interdit de quitter cet état sous peine de ne pouvoir y revenir, ils n'ont
aucun droit à la propriété (loi 296 de 2001) ainsi qu'à des héritages, pas plus que celui de
faire entrer des matériaux de construction, d'améliorer les habitats… L'eau n'est pas fournie
en quantité suffisante, l'électricite de-même… Bien évidemment que ces "frères
palestiniens" n'ont également aucun droit de constituer des associations comme des
assemblées représentatives (droit réservé aux seuls libanais…). Les palestiniens n'ont pas le
droit de travailler dans le secteur public (arrêté 189 de 1982), quant au secteur privé il leur
faut obtenir une autorisation spéciale du ministère du Travail qui n'est pas distribuée
librement…
Le Liban/ Hezbollah, pays frère des palestiniens aurait-il trouvé au final la formule adaptée
afin d'obtenir de la sous main d'oeuvre en offrant un strict minimum ? Et pourtant la cause
palestinienne ne serait-elle pas d'une importance d'évidence pour les instances nationales?..
La Jordanie état ô combien soucieux du bien-être ainsi que du devenir des "frères
palestiniens" ne dénombre apparemment pas moins de 10 camps de palestiniens avec un
total de 337.571 réfugiés.Et leur statut n'en est pas moins intéressant…Ainsi la grande majorité
n'ont pas acquis la nationalité jordanienne et ont un passeport temporaire sans numéro
national et les révocations de nationalié jordanienne sont courantes (El-Abed 2012, 3). Les
soins de santé semblent leur être plus que restreints (cela dépendant de la date de leur
venue, du pays d'origine comme si pour le régime jordanien il y a réfugié et réfugié...) avec même les vaccins d'obligation pour les nouveaux nés qui sont payants…Les palestiniens qui n'ont pas réussi à obtenir la nationalité jordanienne ne
peuvent pas fréquenter les écoles publiques, et les bourses universitaires ne leur sont pas
accordées… Les palestiniens n'ayant pas acquis la nationalité jordaniennes ne sont pas autorisés à travailler dans le secteur public; quant au secteur privé, sans nationalité jordanienne la recherche parait des plus compliquée et il est de-même souvent demandé une autorisation de sécurité; autorisation donnée aux personnes ayant une numéro d'identification nationale…
Ils ne peuvent exercer dans des professions liées au droit, la dentisterie, ni acquérir de voitures, de maisons, de commerces, de comptes bancaires…N'y aurait-il pas ici un phénomène de mimétisme étatique avec le Liban quant à cette sous
population que l'on protège internationalement parlant et qui n'a somme toute que peu de
droits en réalité ? Ah ces "frères palestiniens" et leur cause!..
Et pour ce qui est de leur situation dans le "pays frère" de Syrie, serait-elle meilleure sous
cette domination?
Il y aurait une douzaine de camps palestiniens en Syrie avec une population de 560.000
âmes avec bien évidemment un désir d'humanité du régime quant à ces pauvres "frères
palestiniens"…Il suffit de revoir la situation de 2018 au camp de Yarmouk…D'ailleurs
l'historien Henry Laurens dans un article paru alors dans l'Express n'omettait pas de rappeler
qu'entre 2011 et 2015 le régime syrien de Assad a tué plus de palestiniens que l'état d'Israël
en vingt ans… Mais quel pays sur l'International serait prêt à dire cette vérité? Quel organisme, quelle ONG?..Et donc aucune obtention possible de nationalité syrienne hormis pour les réfugiés arrivés en 1948 qui comme on se l'imagine sont encore nombreux soixante dix ans après… Pour ce qui est des autres ayant fui Israël en 1956, en 1963, en 1967, la Jordanie en 1970-1971…ils deviennent de-facto des citoyens de seconde catégorie: pas le droit aux aides sociales, aux
emplois publics permanents , des services médicaux plus que réduit… par contre le service
militaire national de un an et demi est obligatoire .
Au vu de ces états frères du "peuple palestinien", des moyens, autorisations, permis, droits…
mis en place dans ces divers pays il ne fait actuellement aucun doute quant au sentiment de
fraternité, d'identification, d'humanité qui relie ces nations; et partant de cela de l'évidence de condamner Israël à tous
azymuts mais de ne surtout rien faire concrètement jusqu'à refuser d'ouvrir les
frontières…Et quoi, auraient-ils besoin de plus de citoyens de seconde zone?
Même si la chose paraitrait empreinte d'utopie il ne serait que temps de regarder les choses
en face et de comprendre qu'en terme d'humanisme le seul état régional à avoir donné des
droits réels, des possibilités d'accéder à la nationalité, des libertés d'obtenir les soins
médicaux, les aides sociales, de participer aux cursus d'études secondaires comme universitaires sans
discrimination aucune n'a pas pour nom "Arab Lands" mais bel et bien Israël…
Quand l'utopie dépasse la réalité; désirerions-nous que l'International remarque cet état de fait?..
Sources: I24 News – cairn.info – refworld.org – Human Rights Watch - la-croix.com -