"J'ai fait un rêve..." ( basé sur le fameux discours de Martin Luther King du 28 août 1963)

Il y a presque quatre années de cela un jeune soldat était pris en otage, état encore actuel et qui nous couvre de son ombre terroriste. Cette prise d'otage supplémentaire faisait s'éteindre le phare de l'espérance d'un futur de paix aux yeux de millions d'humains qui y croyaient encore auparavant. Ce fut comme le début d'une ère nouvelle avec pour axe central le terrorisme.

Mais 1162 journées se sont écoulées depuis et Guilad n'est pas encore libre. 1162 jours ont passé et le devenir de Guilad est encore ce jour entravé par des questionnements, par une politique terroriste voulue et décidée; 1162 jours et Guilad vit encore sur l'Île solitaire du devenir d'otage, dans un vaste océan de haine; presque 4 années ont passé et Guilad est toujours détenu en captivité, exil forcé de son propre pays.

C'est pourquoi je m'élève ce jour pour rendre manifeste cette honteuse situation. En ce sens des manifestations, des rencontres à tous échelons nationaux et internationaux pour jeter à la face du monde son déni, son impuissance délibérée dans la non-réaction...Jusqu'à ces derniers jours avec l'investissement d'émissaires allemands le monde a failli dans ses bases de liberté, de vie, de recherche du bonheur pour tous.

Alors que de nouveaux pourparlers afin d'obtenir la libération de Guilad sont en cours il n'est plus temps pour les démocraties d'attendre ni de prendre les tranquillisants des demi-mesures. Presque quatre années...Le moment n'est-il pas venu de réaliser les promesses des démocraties face au terrorisme ? Le déni de péril en la demeure face au terrorisme international, face à l'intégrisme musulman ne serait-il pas fatal aux démocraties ?

Ne serait-il pas temps aux démocraties de s'élever ensemble avec ces mots : il n'y aura plus repos ni tranquillité aux terroristes de tous bords tant que des otages seront encore retenus prisonniers ?

Alors que l'on parle à nouveau de "quelques" 450 prisonniers plus d'autres par la suite échangés afin de rendre la liberté à Guilad, il nous faut ( à nous, les démocraties) livrer notre bataille sur des bases humaines et non barbares, avec dignité et discipline...

Le mouvement international pour la libération de Guilad ne doit pas nous entrainer à nous méfier de tous les musulmans. Nombre de ceux-ci ont compris et savent que leur destinée est définitivement liée à celle des démocraties. que leur liberté est la notre.

Nous les démocraties ne pourront jamais être satisfaits tant que le terrorisme, les prises d'otages ne nous permettront pas de nous sentir en sécurité dans quelque motel du monde.

Nous les démocraties ne pourront jamais être satisfaits tant que le terrorisme "jouera" avec le devenir de nos citoyens, utilisera sciemment des outils datant d'une autre ère, honte du monde moderne.

Non, nous les démocraties ne sommes pas satisfaits, et ne le serons pas tant que le droit et le respect de la vie humaine ne seront partie intégrante du globe, obligation pour tous nous éclairant de tous ses feux.

Je n'ignore pas les douleurs, les maux que nous ressentons tous face à des situations telles que celle de Guilad et nous nous devons d'être les pionniers de ce combat international. Poursuivons notre tâche afin que celle-ci se démontre comme une machine mise en marche par nos mains et qui ne s'arrêtera plus.

Même si nous avons tous vécu des difficultés, même si celles-ci sont encore présentes ce jour, j'ai fait un rêve profondément ancré dans le devenir des nations. J'ai rêvé que, un jour proche, l'international s'unira pour vivre pleinement un état de liberté, libéré des menaces et de la terreur.

J'ai rêvé que débarrassé du terrorisme, un jour prochain, le monde pourra s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

J'ai rêvé que demain peut-être, le monde ( Moyen-Orient compris) se transformera en une oasis de liberté et de justice où nos enfants vivront dans un environnement de paix. J'ai fait un rêve !

Aussi avec l'aide du monde, des émissaires allemands, des interlocuteurs en coulisse, faisons sonner la cloche de la liberté pour Guilad, pour les autres otages, tous les autres.

Demain sera un autre jour avec d'autres rêves bien différents, je veux le croire... 

Comments

[carine]

très bien écrit marco. cela sonne avec un sentiment de justice rarement comparable.