1219 jours, plus de 40 mois, plus de 3 ans...

1219 est le décompte de cette journée en plus, ton matricule du jour, ton identification face à une mathématique simpliste par laquelle tu es oublié, relégué, loin des préoccupations mondiales...

1219 n'est pas un chiffre jeté en l'air pour faire croire, faire semblant, en mettre plein sur le dos de tes geoliers hamasniques...

1219 n'aurait pu n'être que 1195 alors que nous recevions enfin une preuve de ton devenir. Au pire le compte final aurait pu s'arrêter à 1209 car le président de l'Autorité Palestinienne laissait entendre alors que sous deux semaines tu pouvais être libéré...

1219 pourrait se résumer dorénavant par une surenchère Fatah-Hamas autour des dissensions de ces deux groupes comme si la solution à leur guerre fratricide avait pour nom Guilad Shalit...

1219 a vu en ce début de mois une vague immense d'espoir alors que nous découvrions une vidéo te montrant pâle, amaigri, des tremblements dans la voix, mais vivant, bien vivant, bientôt, très bientôt ta libération...

1219 s'accompagne de cieux assombris sans ne plus savoir aucunement si le décompte s'arrêtera un jour, quand ?

1219 c'est une journée supplémentaire à graver une barre de plus sur ces murs déjà trop étroits pour y trouver encore quelque centimètre de libre...trop de jours, de nuits, de frayeurs...

Il y a longtemps déjà que j'avais espéré ne jamais parvenir à ce compte inimaginable pour qui vit sa liberté journalière, que j'osais croire que les humains ne laisseraient pas s'implanter cette situation de détention interdite par toute loi internationale et pourtant...

1219 ne doit pas, ne peut pas, n'a pas le droit de se transformer en 1230, 1240, 1250...

Il est grand temps que l'International intervienne afin de prouver qu'enfin celui-ci a compris, assimilé que Guilad Shalit n'est pas un pion, pas un numéro, pas un bulletin de loterie, pas le gage de, mais bel et bien un être humain, jeune ( mais l'est-il encore ?), n'ayant encore rien vécu, rien vu , rien profité...

Loin des désaccords des différentes factions palestiniennes il est plus que temps d'en venir au stade de la réaction internationale qui saurait prouver que l'humanisme existe encore quelque peu sur cette terre.