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Marc Lev : le blog
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15 octobre 2010

Et si le "show" d'Ahmadinejad avait tout d'une menace dépassant largement les frontières moyen-orientales ??

La prestation d'Ahmadinejad sous l'aile protectrice de son ami terroriste le Hezbollah chiite, a certes fait circuler beaucoup d'encre : réception d'un véritable héros à la cause, grande puissance venue renforcer le Liban, autorité régionale devenue incontournable: "si vous isolez l'Iran, l'Iran vous acculera au Liban et ailleurs... Si vous voulez des solutions aux problèmes de la région, vous devez frapper à la porte de l'Iran..." (Quotidien Al Anouar).

Elle a de-même tout eu du message clair et net envers les U.S.A, l'Europe et les instances internationales en désirs de sanctions quant au nucléaire iranien du style : l'Iran est un état sur lequel vous devez dorénavant compter quant à la résolution des problèmes au Moyen-Orient...

Hors et s'il est une information qui a dorénavant plus que de l'importance en terme d'économies internationales futures proche, c'est celle de la reprise de la présidence de l'OPEP des mains de l'Equateur par l'Iran dès cette année 2011...

Qu'est-ce à dire concrètement ?

L'OPEP agit en régulateur de la production et du prix du pétrole brut par une concertation coordonnée de ses 12 pays membres, notamment en instaurant un système de quotas de production. Les membres constituent donc un cartel de producteurs. Ils se mettent d'accord sur la quantité de pétrole exporté, ce qui influence le prix du marché. En 2005, ses États membres possèdaient 78,4% des réserves estimées de pétrole et fournissaient 43% de la production mondiale de pétrole brut.

Les décisions de l'OPEP ont par la force des choses une certaine influence sur le cours mondial du pétrole, aussi l'exemple par excellence fut celui de la crise pétrolière de 1973 lors de la Guerre du Kippour par laquelle l'OPEP déclara un embargo envers les pays occidentaux qui soutenaient Israël provoquant ainsi une multiplication par quatre du cours pendant cinq mois (17 octobre 1973- 18 mars 1974). Par la suite, le 7 janvier 1975, les pays de l'OPEP s'entendirent pour augmenter le prix du pétrole brut de 10%...

Si la quasi totalité des membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole est encore à l'heure actuelle d'accord avec les prévisions de l'année à venir quant aux quotas de production ainsi que des tarifs actuels du brut, qu'en sera-t-il lorsque le chef d'orchestre de cette organisation sera un homme d'Ahmadinejad comme son ministre du pétrole Mirkazemi ? Lorsque celui-ci aura pour ordre suprême de réagir concrètement aux sanctions internationales alors que l'Iran d'aujourd'hui est déjà dans l'obligation ( par manque de capacité de raffinage) d'importer 20,9 millions de litres de sa consommation quotidienne d'essence, vers quelles décisions le pouvoir iranien poussera-t-il les pays producteurs de pétroles ?

Alors que les 27 pays membres de l'U.E auraient décidé de cesser tout nouvel investissement européen vers l'Iran en terme de sanctions auxquelles Ahmadinejad a alors répondu: " que l'Iran réagirait avec fermeté contre toute action hostile", que devons-nous comprendre, attendre de cette réaction ?

Alors que des banques disséminées en Angleterre ( The Persia Bank), en Allemagne (EIH Bank), en Turquie (Halk Bank), mais également en Italie, en Espagne, à Chypre, en Chine, en Irak permettent au régime iranien "sanctionné" de poursuivre par leur intermédiaire des transactions bancaires, où va se situer en 2011 la force du régime iranien transformé en "Grand Patron" des producteurs de pétrole ?

Le régime iranien est certes une menace qui, n'en déplaise aux rétracteurs de la chose, dépasse largement les frontières moyen-orientales et sera très bientôt apparemment internationale.

Le monde en est-il conscient ? Le cas échéant, aurait-il le courage de soutenir Israël quitte à se laisser mener par le bout du nez par une politique d'embargo imposé par le président de l'OPEP ?

Alors qu'il est bien évident qu'en terme de sanctions le régime iranien a trouvé, trouve et trouvera les fuyants lui permettant de continuer sa politique de pied de nez envers l'Occident, nous pouvons sans l'ombre d'un doute nous questionner quant aux limites ( ou plutôt au "manque de limites", à celles qui ne sont pas claires...) que l'International s'est fixé face à l'Iran d'aujourd'hui, et surtout principalement se poser la question : de telles limites existent-elles ??

Marc Lev ( auteur du thriller d'actualité: "Après-demain ?" aux eds Edilivre)

http://www.georges-gavazzi.com/service_de_presse_1512.htm

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