Certes par un regain de clairvoyance j'aurais tendance ( peut-être un peu trop) à remonter quelque peu dans le temps, à revoir mon histoire des rencontres, des discussions, des accords, des territoires pris puis donnés dans ce Moyen Orient qui ne me parait décidemment pas prêt à trouver le vrai cheminement vers la paix.

Ainsi revenons en 1993 où les accords d'Oslo permirent la création d'une Autorité Palestinienne ainsi que la reconnaissance mutuelle OLP ( Fatah) - Israël.

Avançons d'une petite année ( 1994) pour voir se concrétiser les accords sur Gaza et Jéricho. Encore trois années et la ville de Hébron passa sous la responsabilité de l'Autorité Palestinienne.

Puis en 1991 ce fut la conférence de Madrid où Israël, la Syrie, le Liban, la Jordanie et les Palestiniens discutèrent d'un processus de paix au Proche Orient...

En 1998 ce fut l'accord de Wye Plantation avec pour vedettes : Arafat, Netanyahou et Clinton où était proposée l'évacuation israélienne de 13% de la Cisjordanie.

L'an 2000 s'approchait à grands pas et ce fut ainsi le sommet de Camp David II avec Arafat, Clinton et Barak et qui se solda par un pur échec jusqu'à ces paroles de Clinton : " je regrette que Yasser Arafat ait raté l'opportunité de faire exister sa nation"...

En 2001 c'était Barak et Arafat qui se retrouvaient au sommet de Taba...Aucune décision de prise !

L'année 2003 fut celle de la "Feuille de Route pour la Paix" avec cette fois-ci les Grands de ce monde : Russie, U.E, ONU, Etats Unis qui proposèrent un règlement du conflit israélo-palestinien par étapes...Les suites concrètes ??

Puis il y eut le sommet de Sharm el-Sheik en 2005 qui verra le retrait israélien de la bande de Gaza cette même année, puis la Conférence d'Annapolis avec cette fois-ci Olmert et Abbas qui décidèrent de reprendre les bases de la fameuse "Feuille de Route", et ??

Puis...Et voilà que l'histoire revient sur elle-même avec des changements régionaux depuis ces diverses rencontres et discussions qui jamais n'ont abouti..la faute à qui l'on sait...

Sans désirer aucunement ici pénétrer dans les méandres des intérêts internationaux que l'on sait, sommes-nous encore à même de croire que quoique ce soit de concret sortira de ces nouvelles discussions alors qu'Abou Mazen n'a rien assoupli de ses positions et n'a absolument bougé d'aucun cm quant à un accord qui comprendrait : le retrait israélien de Judée -Samarie, la création d'un état palestinien libre et indépendant sur la base des frontières de 1967, Jérusalem Est comme capitale, et enfin la fin du conflit israélo-palestinien ??

N'omettons de-même pas la Charte de l'OLP datant de 1968 qui n'a jamais été abrogée jusqu'à ce jour et qui stipule: " la Déclaration Balfour, le Mandat pour la Palestine, et tout ce qui a été fondé sur eux, sont déclarés nuls et non avenus. Les prétentions à des liens historiques et religieux des juifs avec la Palestine sont incompatibles avec les faits historiques et la véritable conception de ce qui constitue une nation..."

De-même que : " le besoin de sécurité et de paix, ainsi que le besoin de justice et de droit, requièrent de tous les états qu'ils considèrent le sionisme comme un mouvement illégitime, qu'ils déclarent illégale son existence..."

Doit-on comprendre que ces paroles n'ont en rien évolué ou même changé avec les années ? Qu'à travers ces mots en aucune façon il n'y a reconnaissance du droit des israéliens, des juifs à une terre à eux ? Devrions-nous interpréter ces écrits par un appel universel à décider que chaque israélien / sioniste de surcroit devrait être considéré comme persona non grata sur la terre même d'Israël ?

Alors que les divers dirigeants israéliens et ce depuis de longues années n'ont cessé d'en appeler aux Palestiniens vers des pourparlers directs sans conditions préalables afin de pour le moins débuter un règlement, alors que ce qui faisait office ( tout au moins au niveau international...) de différenciations: Hamas - terroriste et Fatah "le gentil" n'a plus grand chose de vrai actuellement, alors que les enfants palestiniens sont abreuvés de messages qui n'ont pas grand chose à voir avec la paix, ne serait-il pas temps avant que de discuter de territoires, de frontières, d'échanges de terrains, de déplacements de populations...de déjà réécrire cette fameuse Charte balayant toute présence juive en Israël ? 

Certes il est bien plus difficile de faire la paix que la guerre, mais si la haine de l'autre s'évaporait jusqu'à ne plus faire partie d'aucun texte officiel, d'aucune éducation scolaire ou universitaire il serait très certainement plus aisé de construire un avenir de confiance; mais celui-ci ne serait-il pas pure utopie alors que (et quoiqu'en disent ou en pensent les "bds "et autres "humanitaires pro-palestiniens) l'humain et l'humanitaire n'a guère de place ici alors que les intérêts... 

Marc Lev (auteur de "Et si ?" et de "Après-Demain ..? "- eds Edilivre - Paris - ces romans en pleine actualité Moyen- orientale et terroriste...)